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 Des atelier ESS fleurissent au sein d'établissements pénitentiaires

En 2018, la DISP1 a sollicité la Cress Bretagne2 afin de réfléchir à la question du travail en établissements pénitentiaires, qui jusqu’alors n’était portée par aucune structure de l’ESS en Bretagne. Par ailleurs, les intervenant.e.s en milieu carcéral faisaient état de plus en plus de facteurs d’éloignement à l’emploi rencontrés par la population pénale et d’une certaine forme d’inadaptation des ateliers de travail existants à certains profils.

 

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Une expérimentation lancée en 2018

La Cress Bretagne, qui tend à impulser des espaces de co-construction entre acteur.rice.s de l’ESS et pouvoirs publics a identifié différents objectifs partagés avec la DISP guidant cette expérimentation : 

  • Identifier et partager des pistes d’évolution du secteur travail en établissement pénitentiaire, alliant valeurs et pratique
  • Apporter de nouvelles pistes de développement aux structures de l’ESS en lien avec le champ pénitentiaire 
  • Prévenir la récidive des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) en utilisant le facteur travail comme levier d’intégration 

3 établissements volontaires pour une première phase d’expérimentation

Benoit Grannec, référent travail et emploi pour la Direction Interrégionale des services pénitentiaires et Malika Patis chargée de projet « ESS & milieu pénitentiaire » à la Cress Bretagne, conduisent l’expérimentation. Celle-ci a pour but d’intégrer de nouveaux ateliers de travail, portés par une structure de l’ESS, au sein d’établissements pénitentiaires.  Leur rôle est de copiloter le projet en partant de l’analyse des besoins de la population pénale, en passant par sa mise œuvre et à terme, jusqu’à son évaluation. Il s’agit également de réunir les acteurs internes et externes concernés et de les accompagner tout au long de l’expérimentation. En 2019, les établissements pénitentiaires sont sondés pour participer à cette expérimentation. La maison d’arrêt de Brest, le centre pénitentiaire de Lorient-Ploemeur et le centre pénitentiaire pour femmes de Rennes y répondent favorablement et sont prêts à tenter l’expérience.

Comment fonctionne le partenariat ?

Depuis le départ, les co-porteurs ont la volonté de rendre ce projet participatif et collectif. Un comité technique est créé au sein de chaque établissement (direction de l’établissement et du SPIP), où les acteurs sont décisionnaires et parties prenantes tout au long de l’expérimentation. A terme, la structure de l’ESS est intégrée à ce comité. Des comités de pilotage départementaux associés aux établissements (pôle emploi, mission locale, éducation nationale, unité sanitaire, etc.) sont réunis afin d’avoir un regard pluridisciplinaire sur les avancées. Enfin, un comité de pilotage régional ayant une vue d’ensemble sur l’expérimentation participe à la co-construction de celle-ci.
En termes de moyens, le projet est co-financé par la DISP et la Cress (FEDER). 

Inauguration d’un premier atelier d’insertion à Brest

Des diagnostics de terrain identifiants les besoins des personnes détenues ont été réalisés sur l’ensemble des établissements. L’action est toujours en cours pour Rennes.
L’établissement de Brest à quant à lui ouvert un atelier et chantier d’insertion en novembre 2021 porté par l’association Prélude. Cet ACI comprend 8 postes proposant des activités autour du livre (reliure, protection, remise à neuf, etc.) à destination des collectivités.

De façon plus indirecte mais tout aussi importante, le projet permet aux acteurs de l’ESS et à ceux des secteurs pénitentiaires et judiciaires de se rencontrer et de travailler ensemble.   

Une évaluation en deux temps et des projets pour l’avenir

 L’expérimentation prévue jusqu’en 2023 sera évaluée en deux étapes :

  • Premièrement au regard de la méthodologie déployée : cette étape a pour vocation de capitaliser autour des actions menées et ainsi, d’envisager son essaimage auprès de différents acteurs et/ou territoires, le partenariat entre la Cress et la DISP étant inédit.  
  • Deuxièmement, sur les résultats directs et indirects de l’expérimentation

La Cress Bretagne et la DISP ont par ailleurs conjointement décidé d’élargir les termes de leur partenariat en 2022. Cette année devrait servir de transition et de tremplin pour imaginer les actions communes de demain, tout en intégrant évidemment à la réflexion les différents acteurs locaux.

Contact : mpatis@cress-bretagne.org


1. Direction interrégionale des services pénitentiaires – Grand Ouest (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire).
2. Marion Michelin, chargée de mission « Innovation sociale et entrepreneuriat » a répondu à cette demande et débuté le travail de réflexion en partenariat avec la DISP.


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